Qu’est ce que le Coaching de Santé ?

Avec le vieillissement de la population et l’explosion des maladies chroniques, le monde de la santé fait face à de nombreux défis sanitaires, sociaux et économiques. Au-delà d’une meilleure prise en charge des patients, des actions de prévention, de promotion de la santé et d’éducation thérapeutique, les pratiques professionnelles devraient évoluer pour soigner autrement. Le rôle du patient est appelé à se transformer afin de participer plus activement à l’amélioration de sa santé. Le coaching de santé constitue l’une des réponses individuelles pertinentes au besoin d’accompagnement des patients dans leur rôle de partenaire de santé.

Des patients éduqués et conscients de leur propre potentiel en matière de santé sont en mesure de prendre des décisions pertinentes, de se prendre en charge, de mieux participer aux soins, de contribuer à leur qualité de vie et leur mieux-être. Par ailleurs, l’autonomie des patients vis-à-vis de leur santé peut grandement contribuer aux réductions des dépenses de santé. De même qu’un coach sportif peut aider l’athlète à se développer et à exceller dans un sport, un coach de santé peut aider une personne à améliorer son niveau de santé et de bien-être et sa qualité de vie, même ou surtout si elle est atteinte de maladies chroniques.

Selon la définition de l’Association des Coachs de Santé « Un coach de santé est un professionnel de la santé globale et un expert du changement de comportement, qui travaille en partenariat avec des clients désireux de modifier durablement leur mode de vie, afin d’améliorer leur santé globale et leur niveau de bien-être. Le coach de santé intervient en complément de l’acte médical et avant tout sur les aspects cognitifs, émotionnels et spirituels des problèmes de santé. »

Cette définition esquisse les différences clés entre le champ d’intervention du coach de santé, celui des professionnels de santé et des psychothérapeutes. Le coaching de santé s’inscrit dans une démarche complémentaire à celle de la médecine conventionnelle et en aucun cas une alternative à l’approche biomédicale des professionnels de santé.

Le coaching de santé est un métier émergent qui a débuté il y a environ 20 ans en Amérique du Nord. Il se développe progressivement en Europe car il répond à de réels besoins. Si le métier est nouveau, la pratique d’accompagnement vers la santé repose sur des valeurs et compétences ancestrales de reconnexion à soi et de recherche d’un meilleur équilibre de vie. Une recherche de plus en plus abondante valide l’efficacité clinique du coaching de santé dans la prévention et l’amélioration des maladies chroniques.

L’émergence du métier de coach de santé correspond à de profonds changements médicaux, sociaux et économiques du paysage de la santé.

Le vieillissement de la population et l’explosion des maladies chroniques

Notre époque est marquée par l’allongement de la durée de vie et l’explosion des maladies chroniques. Nous mourrons de moins en moins de maladies infectieuses comme au 20ème siècle, mais des conséquences des maladies chroniques de plus en plus fréquentes chez les personnes âgées (1), mais aussi chez des populations de plus en plus jeunes.

Ces maladies chroniques résultent des choix que nous faisons en matière d’alimentation, d’activité physique, de sommeil et d’autres facteurs. Elles représentent une menace majeure pour notre santé, et fragilisent grandement notre potentiel à vivre longtemps en bonne santé.

Elles mettent également à mal le financement des systèmes de soins. Pourtant la plupart des maladies chroniques peuvent être prévenues et leur évolution peut être grandement améliorée, car elles ne sont pas dues à des causes génétiques (2) mais à des facteurs environnementaux et comportementaux. D’un point de vue théorique il suffit donc d’informer et d’inviter les populations à modifier leurs habitudes de vie. C’est ce que font déjà les professionnels de santé et les campagnes de santé publique, avec des succès fort mitigés.

Le changement d’habitudes de vie doit être accompagné

Les changements de comportements ne se prescrivent pas, mais s’accompagnent. Etre conscient des conséquences de ses mauvaises habitudes de vie sur sa santé reste bien insuffisant pour modifier durablement ces habitudes.

Accompagner un changement de comportements s’appuie sur un socle de compétences spécifiques : par exemple l’écoute de l’histoire personnelle de l’individu, un soutien relationnel important, la définition d’objectifs de santé et de bien-être, la responsabilisation et la motivation de la personne, l’évaluation régulière des progrès réalisés et surtout une posture de partenariat. Accompagner un changement de comportement implique une révolution dans la relation soignant-soigné avec un transfert de pouvoir au patient, car lui seul est en mesure de décider, d’initier et d’activer les ressources nécessaires aux changements souhaités.

Les professionnels de santé ne sont pas formés aux approches collaboratives

Les médecins sont formés à une approche d’expertise qui consiste à dire aux patients ce qu’ils doivent faire et à attendre d’eux qu’ils le fassent. Cette approche s’avère particulièrement efficace dans des situations médicales aiguës, mais montre vite ses limites dans les situations médicales chroniques, dans lesquelles il convient par exemple de modifier durablement un comportement alimentaire ou de faire plus d’exercice physique. Les médecins ne sont pas formés à travailler en collaboration avec leurs patients et compte tenu des modalités de rémunération des actes médicaux, ils n’en n’ont pas le temps.

Le coaching de santé comme réponse à de nouveaux besoins

Notre système de soins n’est pas conçu pour fournir un service adapté aux changements de comportements et d’apporter des réponses aux nouveaux besoins des patients. Près de 40 % des Français (3) recherchent d’ailleurs des réponses à des besoins de mieux-être en dehors de la médecine conventionnelle, avec tous les risques de dérives que cette situation peut comporter pour des publics en situation de vulnérabilité.

Les individus veulent vivre longtemps et en bonne santé pour se sentir pleinement vivant, pour profiter au maximum de la vie et de leurs relations, pour réaliser des projets professionnels ou personnels importants et voir leurs enfants et petits enfants grandir. Lorsqu’on souhaite les bénéfices d’une bonne santé, il convient alors de s’en donner les moyens, en adoptant des habitudes de vie cohérentes avec ses buts de vie. Au-delà des indispensables stratégies d’éducation et de soutien des patients au changement, les solutions les plus efficaces sont individualisées. Le coaching de santé et de bien-être représente une stratégie efficace d’accompagnement des changements durables de comportements.

L’acte médical et le coaching de santé sont des approches profondément différentes et complémentaires car elles ne s’adressent pas aux mêmes contextes et ne répondent pas aux mêmes besoins. Pour comprendre les distinctions entre les interventions du coach de santé de celles des professionnels de santé, il convient de mettre en parallèle les caractéristiques clés de chacune des activités, par exemple les buts recherchés, les points de focalisation, les compétences nécessaires, la durée des formations et la réglementation des pratiques. Ces points de distinction soulignent leur nécessaires complémentarités.

Les spécificités des interventions médicales

Elles s’inscrivent dans le cadre d’un modèle biomédical de maladie dans lequel un symptôme est causé par un désordre biologique sur lequel on cherche à intervenir avec des solutions physiques ou médicamenteuses, afin que le patient puisse retrouver un niveau antérieur de fonctionnement. Le professionnel de santé est l’expert qui possède les ressources pour soigner au mieux, en établissant un diagnostic précis et en prescrivant un traitement approprié. Chaque symptôme à ses causes biologiques et une réponse thérapeutique spécifique. Le médecin est l’expert de cette démarche réparatrice et prescriptive, dont le résultat chez le patient est la conséquence d’une action médicale efficace et d’une bonne observance thérapeutique. L’acquisition des compétences biomédicales nécessaires à la précision du diagnostic et la prescription du meilleur traitement, justifie la longueur de la formation. La pratique des professionnels de santé est règlementée.

Les spécificités des interventions du coach de santé

Elles s’inscrivent dans un modèle systémique et biopsychosocial de la santé dans lequel un symptôme peut avoir de multiples causes (biologiques, psychologiques et émotionnelles, spirituelles, sociales ou culturelles) qui témoignent d’un déséquilibre de vie plus ou moins important. On cherchera donc à identifier et modifier les facteurs qui peuvent contribuer au mieux au développement d’un meilleur état de santé et susceptibles d’impacter durablement l’évolution d’une maladie chronique. Ces facteurs de bonne santé concernent le plus souvent les comportements et les habitudes de vie du patient. Les interventions sont focalisées sur les personnes, leur histoire individuelle, le développement de leur but de santé et de mieux-être, et impliquent une approche collaborative. Car seul le client possède les ressources nécessaires à l’activation de ses propres sources de motivation, d’énergie et de vie et de son processus naturel de guérison. L’expertise du coach de santé est relationnelle, motivationnelle, globale et systémique, cognitive et comportementale. Le coach de santé a une approche collaborative et participative, avec un patient partenaire invité à développer son autonomie dans le choix de ses objectifs de santé, et dans la mise en place de changements comportementaux durables en matière de santé et bien-être. Le bénéfice obtenu est ici la conséquence d’un équilibre de vie plus satisfaisant, qui lui-même résulte d’un changement de style de vie, facilité par une nouvelle manière de se penser. L’acquisition des compétences de coach de santé nécessite une formation de quelques semaines ou de quelques mois, et l’exercice du métier n’est pas règlementé.

Le coach de santé ne pose pas de diagnostic, ni ne  cherche à soigner un symptôme.

Il intervient en complément de l’acte médical, dans la mise en œuvre des recommandations médicales ou la facilitation des décisions des patients en matière d’habitudes de vie.

La pratique du coach de santé est encadrée par un code de déontologie propre à ce métier.

Ce code de déontologie définit le mode d’exercice du coach de santé, en positionnant son travail en regard de celui des professionnels de santé, en complémentarité et dans le respect des compétences de chacun.

Chaque accompagnement fait l’objet d’un contrat qui en définit les modalités (objet, durée, tarifs, limites, interruptions…). Chaque client est invité à prendre connaissance du code de déontologie du coach de santé. Le coach de santé s’engage à respecter scrupuleusement son territoire d’intervention sans aller dans le domaine du soin médical.

Le coaching de santé n’est donc pas un acte médical.

Le coach de santé n’intervient pas sur le symptôme, mais sur les représentations mentales nécessairement associées à la perturbation physique ou biologique. Toute altération physique s’accompagne d’une interprétation cognitive de la situation, une interprétation susceptible de faciliter ou pas sa résolution.  Les coachs en santé sont formés à des approches du changement de comportement qui trouvent leurs sources dans différents courants de pensée. Voici de façon non exhaustives quelques disciplines qui inspirent les enseignements en coaching de santé.

La psychologie positive (Martin Seligman 1988) :  elle a pour but l’étude scientifique des aspects positifs de la vie, en se focalisant sur les ressources des individus, ce qui va bien chez eux, sur leurs potentiels positifs, afin de promouvoir un sentiment de bien-être et d’accomplissement et faciliter les changements comportementaux.

La promotion de la santé (A. Antonovsky 1970, B. Lindström et M. Ericksson 2010) : si la pathogénèse se concentre sur ce qui produit la maladie, la salutogénèse cherche à comprendre ce qui produit la santé et les moyens de la renforcer. La santé se crée à partir d’une interaction dynamique constante entre facteurs de stress (défis) et facteurs de protection (solution). Les ressources sont physiques, personnelles, psychiques, interpersonnelles, socioculturelles et matérielles, et viennent d’un sentiment de cohérence composé d’une compréhension des événements de la vie, d’une capacité à les gérer, et du sens qu’on leur accorde.

La philosophie du mieux-être (H. L. Dunn 1961 et J. W. Travis 1970) : la santé peut être abordée au travers du paradigme de la maladie (un état) ou celui du bien-être (un processus dynamique), illustré par un continuum maladie-mieux-être. La disparition du symptôme ne signifie pas un gain de mieux-être ou une diminution d’un mal-être (anxiété, dépression…). Ce qui implique de compléter un traitement médical par le développement d’un plus haut niveau de mieux-être.

L’entretien motivationnel (W. Miller, S. Rollnick, 1980) : Il vise le renforcement de la motivation et de l’engagement d’une personne pour atteindre un but spécifique en explorant les raisons propres à la personne, ceci dans un climat relationnel d’acceptation et de compassion.

L’approche globale et systémique (G. Bateson 1952 à 1962 et P. Watzlawick et col., 1962) : elle prend en compte la personne dans sa complexité et son unicité. Elle considère le symptôme comme une communication à propos d’un déséquilibre des interactions de l’individu avec lui-même (relations corps-esprit) ou avec le monde extérieur (relations interpersonnelles, mode de vie, environnement). On ne cherche pas à supprimer le symptôme, mais à en connaître le sens et à rétablir un nouvel équilibre plus adapté aux buts de vie de la personne.

La relation comme soin (C. Rogers 1942) : cette approche considère que la qualité de la relation entre le patient et l’intervenant constitue l’un des meilleurs prédicteurs du succès du changement. Le coach de santé n’est pas un simple observateur du système vivant mais en fait partie intégrante et il est en mesure de l’influencer grandement.

L’approche collaborative : elle positionne le client comme un partenaire du processus de changement, en renforçant la confiance, la conscience de soi, et l’autoréflexivité. Elle encourage le sujet à découvrir ses propres solutions et à développer les compétences dont il a besoin pour adopter de nouveaux comportements et devenir le principal moteur du changement.

Les compétences du coach de santé font l’objet d’un référentiel de compétences et sont validées par la délivrance d’une certification, à l’issue d’une formation ou de la validation des acquis de l’expérience. L’utilisation d’outils et de méthodologies facilitent la mise en œuvre des compétences du coach de santé. Par exemple, la Programmation Neuro-linguistique, l’Hypnose Ericksonnienne, les outils des Thérapies Cognitivo-comportementales, l’Approche Systémique, la psychologie énérgétique…

Les distinctions entre coaching de santé et psychothérapie peuvent paraître peu évidentes, du fait des chevauchements entre deux approches qui partagent souvent les mêmes cadres théoriques et outils, et qui accordent la même importance à la qualité de la relation. Il existe cependant quelques différences clés.  La durée des formations se mesure en années pour les psychothérapeutes et en mois pour les coachs de santé. La première est réglementée, l’autre plus récente ne l’est pas.

Le coaching de santé : le coach de santé un expert du changement comportemental dans le domaine de la santé. Il ne fait ni diagnostic ni prescription médicale. Le coaching de santé s’adresse à des personnes dont les ressources internes sont suffisantes pour participer activement au processus de changement, par exemple pour définir des objectif et les actions qui en découlent, pour se responsabiliser et se prendre en charge. Les objectifs ne sont bien moins en rapport avec les besoins de l’égo (plus de performance, de compétences, de responsabilité ou de pouvoir, …) qu’avec les besoins fondamentaux de notre raison d’être (P.ex., avoir plus de joie et de sérénité, un meilleur équilibre de vie, donner un sens à sa vie, contribuer à la réalisation d’un monde meilleur…). Car bien souvent les symptômes témoignent du fait que nous nous sommes trop éloignés ce qui est fondamental pour soi.

La psychothérapie : les attentes des patients des psychothérapeutes concernent le diagnostic et le traitement de souffrances liée aux troubles mentaux du Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux (DSM). La psychothérapie est un acte de soin qui s’adresse à des patients souffrant d’un dysfonctionnement mental qui altère la vie quotidienne de la personne. Pour aider celle-ci à retrouver un état de fonctionnement antérieur, le psychothérapeute prescrit un plan d’action et fixe l’agenda de ses interventions.

Le coaching de santé intervient nécessairement en complément de l’acte médical. Ce qui signifie que le coach de santé s’assurera que le symptôme ou la maladie du patient a bien fait l’objet d’un diagnostic médical et d’un traitement, et que le sujet continue si besoin à bénéficier d’un suivi médical. Voici les situations qui peuvent bénéficier ou pas de l’intervention d’un coach de santé

Les situations aigues ou urgentes : elles impliquent des interventions diagnostiques et thérapeutiques rapides, souvent dans un cadre hospitalier, et elles sont du strict ressort des professionnels de santé et des technologies médicales de la médecine conventionnelle. Les interventions du coach de santé n’ont pas leur place dans ces situations.

Les situations médicales chroniques : elles impliquent l’intervention initiale et le soutien continu d’un clinicien, et peuvent bénéficier si besoin d’une collaboration avec un coach de santé pour faciliter la mise en œuvre les recommandations médicales, en particulier les changements d’habitudes de vie susceptible de prévenir et parfois guérir les maladies chroniques. Par exemple la modification du régime alimentaire, l’amélioration du sommeil, la gestion du stress, la mise en place d’un programme d’exercice physique, l’arrêt du tabac, les addictions, ‘adaptation à un événement de santé (cardio-vasculaire ou un cancer) qui bouleverse la vie de l’individu, et le retour au travail.

Les personnes en bonne santé :  Il n’est pas nécessaire de souffrir de pathologie chronique pour faire appel à un coach de santé. La demande peut être la prévention de maladies chroniques, le souhait de vieillir en bonne santé, la recherche d’un mieux-être et d’un meilleur équilibre de vie qui implique une dimension physique, psychologique, spirituelle, sociale et culturelle.

La littérature scientifique sur l’efficacité du coaching de santé est riche de plusieurs centaines d’études cliniques sérieuses, même si les résultats peuvent être difficiles à rapprocher du fait de l’hétérogénéité des données portant sur la définition du coaching de santé, les situations médicales étudiées, le profil des intervenants, la durée des interventions de coaching, ou les méthodologies d’intervention. En dépit de ces limites, on dispose de plus en plus de données probantes démontrant les bénéfices cliniques du coaching de santé, même si des travaux complémentaires et des éléments de preuves plus solides s’avèrent nécessaires pour certaines pathologies. Pour ceux qui veulent avoir une vue assez complète de ces travaux cliniques pourront consulter l’article « L’efficacité du coaching de santé et bien-être » du Dr JL Monsempès (4).

Pour le Dr Peter Grinspoon, de la Harvard Medical School (5), le coaching de santé “entraîne des améliorations cliniquement pertinentes de multiples facteurs de risque, notamment la pression artérielle systolique et diastolique, les lipides sanguins (cholestérol total, LDL, HDL, triglycérides), la glycémie à jeun, le poids corporel et l’indice de masse corporelle, le tour de taille et l’état cardio-respiratoire, dans diverses populations”. P. Grinspoon cite également une étude (6) montrant l’efficacité du coaching de santé dans l’amélioration de la qualité de vie des patients et la réduction des admissions à l’hôpital chez des patients souffrant de Bonchopneumopathie Obstrutive Chronique.

Rappelons que les compétences du coach de santé répondent à un réel besoin en matière de santé publique, et de ce fait le coaching de santé semble appelé à un bel avenir. En raison de la forte augmentation des maladies chroniques et de l’obésité dans de nombreux pays, mais aussi des risques liés à pandémie actuelle du covid 19, le public est de plus en plus sensibilisé à la nécessité de prendre sa part de responsabilité dans l’amélioration de sa santé. Pour les observateurs économiques, le secteur du coaching de santé est considéré comme très dynamique. Une étude portant sur l’évolution du marché mondial du coaching de santé et de bien-être (7), ce secteur économique devrait bénéficier d’une forte croissance. Le marché mondial qui était de 12,7 millions de US$ en 2019 devrait être de 22,7 millions US $ en 2028, soit une croissance de 6,7 % par an. Le coaching de santé à distance devrait représenter 80 % des coaching.

L’Amérique du Nord représente une grande part de ce marché (42,58 %) en 2019, ce qui peut s’expliquer par les particularités des systèmes de soins dans ces pays. Puis on trouve l’Europe (24,72%) et l’Asie-Pacifique (6,9%). Aux USA on estime à 128 000 le nombre de coachs de santé. Les principaux prescripteurs du coaching de santé sont les professionnels de santé et les cabinets médicaux, les entreprises qui souhaitent améliorer la santé et le mieux-être de leurs salariés, les assureurs et mutuelles de soins santé, les centres de rééducation, de remise en forme et de bien-être (Thermalisme, Thalassothérapie,…).

Dr Jean Luc Monsempès

Sources

  1. Maladies non transmissibles, Organisations Mondiale de la santé, 1 juin 2018 ; https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/noncommunicable-diseases
  2. Genetic Factors Are Not the Major Causes of Chronic Diseases; Stephen M Rappaport, National Library of Medecine; 2016 Apr 22;11(4):e0154387. DOI: 1371/journal.pone.0154387
  3. Attention aux risques des pratiques de soins “non conventionnelles”; Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes; 14/03/2022 ; https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/attention-aux-risques-des-pratiques-de-soins-non-conventionnelles?fbclid=IwAR3hTvrYlu2xlEwN-w7XqfqP5FTJ50qrSG4FjLFiRJDkpZLtP3rylphSUuk
  4. L’efficacité du coaching de santé et bien-être ; Jean-luc Monsempes ; 6 Juillet 2019, site coaching de santé https://www.coaching-sante.net/ressources/articles/coach-de-sante/l-efficacite-du-coaching-de-sante-et-bien-etre.html
  5. Health coaching is effective. Should you try it? , Peter Grinspoon, MD, Havard Health Publishing ; https://www.health.harvard.edu/blog/health-coaching-is-effective-should-you-try-it-2020040819444
  6. Does health coaching improve health-related quality of life and reduce hospital admissions in people with chronic obstructive pulmonary disease? A systematic review and meta-analysis. Hannah Long, Kelly Howells, Sarah Peters, Amy Blakemore ; Meta-Analysis Br J Health Psychol. 2019 Sep;24(3):515-546. doi: 10.1111/bjhp.12366.
  7. Health Coaching Market – Global Insights, Growth, Size, Comparative Analysis, Trends and Forecast, 2020 – 2028